La soif étouffe les rapatriés de Hamdallaye :

5 mars 2011

La soif étouffe les rapatriés de Hamdallaye :

Crise d'eau

 

Voilà trois mois maintenant que les deux forages qui alimentent en eau potable le site des rapatriés de Hamdallaye sont tombés en panne. Hamdallaye, est une localité qui concentre environ 1005 âmes. Elle se situe à 25 Km de Boghé sur la route menant vers Rosso.

Selon les notables de cette localité, les autorités locales et l’ANAIR sont bien informés du problème mais n’ont pas réagit jusqu’ici. Les femmes et les enfants parcourent plusieurs kilomètres par jour à la recherche de ce liquide précieux pour étancher la soif des habitants et abreuver les animaux.

« Les populations de Hamdallaye sont épuisés par cette situation qui perdure et la supporte de plus en plus mal» a martelé le chef du site ‘’Amadou Aliou Bâ’’, entouré de Kalidou El Hadj et de Alassane Samba Sow.

Nous savons tous que l’effort de l’Etat mauritanien, vis-à-vis des rapatriés, était insuffisant mais aujourd’hui, la situation est devenue pire fait remarquer Amadou Aliou. Cette situation traduit clairement le mépris des représentants de l’Etat vis à vis des rapatriés, affirme le porte parole de ces sages.

« Les intermédiaires qui sont entre l’Etat et nous, les rapatriés, ne sont pas à la hauteur » lâche Kalidou El Hadj notable de Hamdallaye, visiblement au bout des nerfs. Les habitants de Hamdallaye par la voix de leurs représentants ôtent désormais toute confiance à l’ANAIR qui, à leurs yeux ne remplit plus sa mission. Et c’est un message qu’ils adressent au chef de l’Etat, le président Mohamed O Abdel Aziz.

L'ANAIR et les notables

Pendant que les populations de Hamdallaye meurent de soif, des responsables de l’ANAIR se pavanent dans des véhicules rutilants s’ils ne sont pas entrain de jacasser sous les climatiseurs dans leurs bureaux chics. Et les sommes faramineuses dépensées par le HCR pour acheter des ordinateurs pour équiper des préfets, Walis, commissaires de police, commandants de Brigade ne se justifient pas au moment où les rapatriés crèvent de soif.

A quand, le changement de comportements inhumains des africains envers leurs propres frères africains ?

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