22 janvier 2011

Une enfance difficile:

L'AMSME

L’Association Mauritanienne pour la Santé de la mère et de l’Enfant (AMSME), lors de sa conférence de presse tenue le 13 Janvier 2011, sur le lancement de son rapport 2010 sur la prise en charge des cas de violence, nous a aussi parlé du sort d’un enfant de la rue, recueilli temporairement dans son centre.

Un garçon confié à bas âge par sa mère divorcée à un marabout habitant la Casamance (Sénégal). Le garçon dont l’âge serait de 8 ans selon l’assistance se nomme « Narre », avec un regard grave exprimant peut être le poids de son parcours portant un pullover et une culotte.

De la Casamance à la rue :

la présidente de l’ONG “AMSME“, Zeinabou Mint Taleb Moussa et ses collaborateurs tentent de livrer le récit de la vie tourmentée de « Narre » qui en plus d’avoir à vivre la séparation de ses parents est ensuite confié par sa mère à un marabout de Casamance avec qui l’enfant vivra quatre ans selon les responsables de l’ONG .

« Narre » parti pour apprendre le Coran va connaitre une douloureuse épreuve comme la maltraitance de son marabout qui devient ainsi au fil du temps le méchant loup.

lecture coranique

Ne pouvant plus supporter ce calvaire, l’enfant fait une fugue après quatre ans de loyaux et laborieux services rendus à son maitre.

Il est recueilli par la suite, par une dame qui le confie au maire de la région ; ce dernier l’envoie à son tour à Dakar, au Centre “Guindi“, un centre s’occupant des enfants de la rue. « Narre » passera un mois dans ce refuge d’enfant.

Séjour de « Narre » au centre “Guindi“ à Dakar :

Pendant tout ce temps, précise la présidente Zeinabou Mint Taleb Moussa, les parents ignoraient que l’enfant avait fugué de chez le marabout.

Dans la rue

C’est grâce à la formation d’une équipe de l’AMSME au Centre “Guindi“, qui informera ses hôtes de la présence de l’enfant, que ce dernier retrouvera, après des années d’errance, son pays d’origine “la Mauritanie“.

L’équipe en question est retournée à Nouakchott le 18 Décembre dernier. Le centre “Guindi“, après avoir donné des détails sur ses parents, permettra à l’ONG de lancer l’enquête notamment à Dar Naim pour trouver la trace des parents qui croyaient peut être que l’enfant menait une vie paisible et d’enseignement chez son tuteur.

Retour à Nouakchott :

Le petit « Narre » retrouve enfin ses siens le 22 Décembre par le canal de l’AMSME pour qui « combattre et défendre par tous les moyens légaux, tous les droits des mères et des enfants » notamment est un défi perpétuel et fondamental. La Directrice du Centre El Wafa, Avocate de formation, entame une médiation entre les deux parents par rapport à la garde de l’enfant. Ils parviennent à un accord celui de la garde de l’enfant à la mère et une visite de l’enfant à son père, tous les dimanches.

Trop de cas similaires

En attendant d’être mis à l’école, l’enfant est suivi par un psychologue au Centre El Wafa sous l’impulsion de l’AMSME.

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