15 janvier 2011

La triste mort d’un enfant mendiant:

Dans la journée du lundi 10 janvier 2011, le centre ville de la capitale mauritanienne (Nouakchott), a été attristé par la mort d’un enfant qui mendiait avec sa mère. Cela est survenu suite à un inimaginable accident de la circulation.

Une mère mendiante et ses trois fils, dont des jumelles et un garçon d’à peine deux ans, étaient assis sous un poteau de feux tricolores, quand la mère eut soudain le besoin d’aller se mettre à l’aise. Alors que le feu était au rouge, une dame au volant de sa nouvelle 4 fois 4, n’avait vraiment pas vu le petit garçon venir chercher sa balle qui avait roulé jusque sous l’un des pneus de la voiture ; et à l’instant où l’enfant allait retirer son ballon que le feu passa au vert. Je ne vais donc pas vous détailler la suite de l’affreuse scène, tellement ce fut violent ; mais imaginez un peu, la dame qui avait démarré sa voiture avec une vitesse hallucinante et qui avait trainé l’enfant, sur une distance d’au moins trois mètres, avant de lui passer là-­dessus.

Pareil pour l'enfant

Tous les passants, qui généralement ont la tête baissée, parce que pensifs, s’écrièrent d’une seule voix, avant que la dame ne freine brusquement sa 4 fois 4. La mère qui avait contourné un mur d’à coté, pour ses besoins naturels, explosa en larme quand elle réalisa que c’était son petit garçon qui venait de se faire écraser. L’enfant était mort sur le champ, et rien, ni personne, ne pouvait consoler la pauvre femme, qui il y a quelques minutes, jouait avec son garçon.

Qu’ai-je fais à DIEU, pour mériter toute cette souffrance ? Disait-elle en se trainant face au corps sans vie de son bébé.

En écoutant ses paroles perçantes, venant d’une mendiante en plus, les passants ne pouvaient, eux non plus, se retenir ; encore moins la dame qui avait écrasé l’enfant. La police routière qui était au grand carrefour, non loin du lieu de l’accident, arriva aussitôt afin de contenir les curieux et faire le constat. Une heure plus tard, les pompiers arrivèrent et emportèrent le corps de l’enfant, ainsi que la mère, accompagné de la dame, à la morgue de l’hôpital national.

Ce fut une grande consternation dans la communauté des mendiants, qui très solidaires, ont toujours eu la bonne habitude de se donner la main et de se soutenir…

Une mère en deuil

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