4 janvier 2011

Quelles fêtes?

–         De quelle fête parles-tu, jeune blogueur “Citoyen“ ?

C’est la question qui me revenait à chaque fois que je demandais à quelqu’un, comment a-t-il passé les fêtes de fin d’année ? Et comment ensuite a-t-il accueilli la nouvelle année 2011 ?

Vu que la république islamique de Mauritanie, ainsi que sa population sont indifférentes aux fêtes de fin d’année et du nouvel an du calendrier grégorien, le jeune blogueur “Citoyen“ eu l’idée de s’intéresser aux différentes communautés africaines résidentes dans la capitale. La Mauritanie étant un pays de transit pour les candidats à l’immigration vers le Maghreb (Maroc), puis l’Europe (Espagne), on y trouve presque toutes les cultures : communauté sénégalaise, malienne, guinéenne, ivoirienne, bissau-guinéenne, léonaise, libérienne, togolaise, béninoise, nigériane, camerounaise, congolaise, centrafricaine, etc. etc.…

Mais quelle surprise de constater que la pensée reste la même auprès de toutes ces différentes cultures !

–         L’heure n’est pas à la fête, plutôt au bilan de l’année ! Au triste bilan encore une fois, comme toutes les années qui se sont succédé depuis que j’ai quitté mon pays, ma famille. Au pays, c’est sûrement la joie ; ils mangeront du poulet à volonté et boirons de la bière jusqu’à trainer dans les rues, mais pas ici. Me confia un ouvrier “centrafricain“.

Quant au restaurateur “guinéen“, diplômé d’une maîtrise en langue arabe, où je vais dîner tous les soirs, à lui de me dire ceci :

–         Jeune blogueur “Citoyen“, te rends- tu compte ? J’ai arrêté de parler de fête, le jour où j’ai pris mon sac et que je suis sorti de la maison familiale. Voici 365 jours à multiplier par 6 années, que je ne connais pas un seul jour de fête ! Chaque année, c’est la même décision de dire que l’année suivante ne me trouvera certainement pas sur le continent africain, mais plutôt en Europe. Et à chaque premier jour  de chaque nouvel an, quand je me réveille le matin, je me retrouve encore une fois de plus sur mon petit lit d’aventurier, à compter les lignes de ma toiture et à rêver à l’année prochaine.

A ce jeune togolais, de me répondre violemment, en me disant ceci :

–         Mon frère, moi je suis l’ainé d’une pauvre famille de huit enfants, dont des filles en majorité. Alors que voudrais-tu que je fasse ? Je te repose donc ta question, comment as-tu passé la fête ? Mais tu blagues, mon frère ! De l’argent à gaspiller, je n’en ai pas. Ma mère  en aura certainement besoin, et aussi mes sœurs. Chaque jour qui passe, nous rapproche de l’heure de notre mort ; alors que je ne me suis même pas encore marié, à plus forte raison avoir ma petite famille, mes enfants à moi. Vois-tu un peu le retard ? Je parlerai de fête, si toutefois un jour, je rentrais vivant au pays et bien aisé bien sûr.

A cet effet, ma surprise fut de courte durée, vu que moi personnellement, jeune blogueur “Citoyen“, n’ai pas parlé de fête. Je me souviens que dans la soirée du 24 Décembre 2010, je donnais un cours de français à domicile ; et qu’après, je suis passé diner et ensuite je suis allé me coucher. Le 31 décembre 2010, ce fut pareil ; après un cours à domicile, je suis allé prendre mon pauvre sandwich de tous les soirs (moins d’un dollars US), et puis direction le lit. Le lendemain, j’ai appelé ma mère au téléphone, je lui ai souhaité “mes vœux les meilleurs“, et demandé encore une de plus sa bénédiction. Il faut avouer que “Mondoblog“ fut l’unique belle chose qui me soit arrivé en 2010… Alors, de quelles fêtes parle t-on ?

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